samedi 13 février 2016

INTERVENTION VERONIQUE MONGE - CONSEIL MUNICIPAL DU 11 FEVRIER 2016

DELIBERATION 21 : CONTRAT LOCAL DE SANTE

Mme Le Maire,

Voilà un travail très intéressant qui nous est présenté ce soir sur un sujet fondamental celui de l’accès au soin des colombiens. 

A partir des caractéristiques sociologique de colombes, de sa démographie, de son déficit reconnu en matière d’offre de soins de premiers recours c’est à dire de médecins libéraux  notre ville est considérée prioritaire par tous les acteurs de la Santé : l’Agence régionale de santé d’ile de France, la CPAM, la préfecture des Hauts de seine.

Enfin la vérité sur la vraie situation de 
Colombes en matière de santé 
est portée à la connaissance du conseil municipal et des habitants !

Le déficit de praticiens tels que nous l’avions énoncé lors du combat que nous avons mené pour le maintien du Centre Municipal de Santé y est même indiqué alors que vous n’aviez eu de cesse de nous dire qu’il n’y avait pas de problèmes particuliers et que Colombes n’était pas sous dotée.

Les indicateurs de santé montrent le besoin d’une politique municipale volontariste pour réduire les inégalités de santé existant sur notre territoire. L’articulation avec la politique de la ville et les quartiers prioritaires pour renforcer l’action publique trouve alors tout son sens.

La suppression des consultations spécialisées du CMS  
que vous avez organisée il y a un an apparait comme une aberration. 

Et quand on sait que le CMS est implanté au Petit Colombes, quartier prioritaire, cela relève même d’un non sens en matière d’action publique.

Presque d’une erreur….

Quel est l’impact de cette décision  sur le creusement des inégalités en matière de santé ?

Rien n’est dit sur le sujet dans le contrat local de santé ! Il faudra surement attendre son actualisation dans quelques années pour le savoir.

En attendant, et c’est surement l’essentiel, vous avez fait des économies sur le dos des colombiens et des inégalités qui se creusent dans notre ville.


Je vous remercie.

CONSEIL MUNICIPAL DU 11 FEVRIER 2016 - DELIBERATION 19

INTERVENTION VERONIQUE MONGE -  REGIME INDEMNITAIRE

Mme Le Maire,

C’est un sujet important que celui de l’absentéisme, important et sensible parce qu’il touche au bien être au travail, à la motivation, à la santé, aux personnes.
Ce sujet vous l’abordez d’abord dans une approche moralisatrice.
Vos  propos sur la fonction publique « qui doit évoluer », porte comme message que les collectivités locales sont inactives et insouciantes dans ce domaine. 
Vos propos stigmatisent les fonctionnaires.
C’est un peu facile.

L’absentéisme n’est pas réservé à la fonction publique Mme le maire. Le secteur privé y est aussi largement confronté. Il connait même une forte progression de l’absentéisme ces dernières années.  Et ces taux ne sont pas si éloignés que cela de la fonction publique même s’il faut rester prudent car la comparaison n’est pas aisé les publics de ces deux secteurs étant différents (âges, métiers….)

Cette question ne doit pas être banalisée. Elle doit rester une préoccupation majeure des politiques de ressources humaines. Et dans le contexte de crise que connait notre société elle doit être traitée dans une approche juste et équilibrée.

 Or votre préoccupation est toute autre et comme on pouvait s’y attendre elle est dans une conception économique avec :
-    La suppression des le 1er jour d’arrêt pour maladie ordinaire du régime indemnitaire en fonction du nombre de jours d’arrêt
-       La réduction de 50% de la prime d’assiduité dès 5 jours d’absences
-       La réduction de la prime semestrielle
-  La prise en compte de la maladie ordinaire dans la promotion interne sans graduation.

Ainsi un agent de catégorie C qui sera arrêté 7 jours pour maladie ordinaire aura une diminution de son revenu de 250€ entre la  baisse du régime indemnitaire et la réduction de 50% de la prime d’assiduité.
Et il vaut mieux ne pas retomber malade parce que même s’il n’est arrêté que deux jours supplémentaires il perdra 200€ de plus.
Si cet agent a une fonction d’encadrement il aura également une baisse de sa prime de fonction.
Je pourrais multiplier les exemples et cas de figures. Mais cela n’est pas nécessaire. Tout le monde l’aura compris votre plan de lutte contre l’absentéisme est inacceptable.

Votre plan est brutal, il n’est en aucun cas responsabilisant,
 il va créer de la division entre les agents.

Vu les pénalités mises en place il ressemble plus à un plan de précarisation des agents municipaux.
Vous connaissez le salaire d’un agent de catégorie C après 30 ans d’ancienneté dans son travail : 1 750€ !

Sur un sujet aussi délicat vous refusez en bloc les propositions travaillées par les syndicats d’un plan de prévention et d’actions contre l’absentéisme. Aucun dialogue social avec les représentants du personnel c’est du jamais vu ! Aucune prise en compte de leurs propositions qui se veulent responsables, constructives,  et soucieuses de la collectivité et de ses contraintes budgétaires.
Tout cela est vraiment inquiétant, sur le fond comme sur la forme.
Quel va être l’impact social pour les agents ? Quelles seront les conséquences sur le bon fonctionnement des services et sur les conditions de travail ? Quelle attractivité va conserver notre commune ?

C’est d’autant plus inquiétant que ces mesures s’ajoutent à toutes les autres qui pèsent déjà sur notre service public :
· Suppression de 150 postes en 2015 et de nombreuses autres suppression à venir en 2016
·      Externalisation de prestations avec une précarisation des emplois
·      Suppression de la NBI à 900 agents
·      Multiplication des temps partiels pour les animateurs,
·      Etc etc…
Ces propositions ne sont pas sérieuses, ne sont pas justes.
Je voterais contre.


Je vous remercie.

CONSEIL MUNICIPAL DU 11 FEVRIER 2016 - Délibération 12

INTERVENTION VERONIQUE MONGE 
DELIBERATION 12 : ACQUISITION DU BIEN SIS AU 10 FELIX FAURE

Mme Le Maire,

Nous avions sous notre mandature poursuivi l’aménagement de cette entrée de ville du secteur Pont de la puce/Henri Barbusse. La réalisation d’une résidence de logements sociaux de qualité avec les 3F livrées fin 2015 à l’angle de Barbusse et de Varsovie apporte une diversité résidentielle dans ce quartier  qui  avait  vu  se construire à la fin des années 90, début des années 2 000 deux copropriétés d’importances. La réflexion s’était portée ensuite sur l’angle Félix Faure / Barbusse avec l’acquisition de foncier pour poursuivre le développement de l’offre de logements diversifiés sur ce quartier.

Je me satisfais de voir que votre rapport de présentation fait référence au Programme Logement de l’Habitat que nous avons élaboré. L’acquisition que vous proposez ce soir permettra de compléter le parcellaire existant pour construire des logements et contribuer à relever le défi en matière d’habitat dans une région où la demande reste très forte et où la crise persiste.

Mais que ferez-vous en termes de programmation ? Poursuivrez-vous l’enjeu de la diversité avec une part dédiée au logement social ? Faciliterez vous sur ce secteur le parcours résidentiel des colombiens ?

Rien n’est indiqué sur cette question. 
Et votre édito dans Colombes mag de ce mois ci m’inquiète.
Vos propos tendent à vous dégager, une fois de plus, de toutes responsabilités politiques dans ce domaine en faisant porter aux familles la difficile réalité du logement. Comme une fatalité.
Chacun n’a qu’à intégrer dans son projet de  vie que le logement est inaccessible.
Et surtout chaque colombien n’a qu’à intégrer que Colombes ne développera plus une politique de logements pour tous comprenant de logements sociaux accessibles.

Donc si vous êtes jeunes, vous restez chez vos parents même avec un emploi parce que vos revenus ne vous permettent pas d’accéder à un logement,
si vous êtes un couple ou une famille ne faites pas d’enfants, ou alors acceptez de les élever dans un T2,
Et pour les retraités soyez prévoyant, constituez vous un bon capital et surtout restez en bonne santé.

Les pouvoirs publics ont dans votre conception,  à vaquer à bien d’autres choses que la prise en compte de ces situations.

Mais, vous êtes maire,
Et vous êtes en responsabilité sur ces questions,
Vous avez autorité au niveau de la commune et demain du territoire de la Boucle Nord de Seine pour mener une politique du logement juste et en phase avec la réalité de Colombes, c'est-à-dire une politique du logement pour tous. Vous en avez le pouvoir.

Ma question est simple Mme le Maire :
Qu’allez vous construire sur ce foncier ? 
Allez-vous le céder au plus offrant pour construire des logements à des prix exhorbitants et innaccessibles ? 
Ou allez vous mener une politique responsable ?

Par vos décisions, allez vous contraindre,  les catégories moyennes et modestes à quitter notre ville car les conditions de vie y seront devenus trop dures ?

Quelle politique du logement allez-vous mener ?


Je vous remercie,

CONSEIL MUNICIPAL DU 11 FEVRIER 2016

INTERVENTION VERONIQUE MONGE
DELIBERATION 1 
DEBAT D’ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2016

Madame Le Maire,

Ce qui est bien avec vous, Mme le Maire, c’est votre prévisibilité !

Nous avons une fois de plus ce soir, sur ce sujet important du budget, un document et une présentation à charge.
Et visiblement vous considérez que cette stratégie vous exonère d’une communication sur votre politique municipale et sur vos priorités.
Il faut être honnête  on a une progression par rapport à l’an dernier: vous êtes passée de 9 pages à 18.
Cela aurait pu être au profit d’une expression politique claire et assumée sur le projet de ville et de service public que vous portez. Mais la réalité est quelque peu différente et très peu d’éléments concrets sont communiqués sur colombes (juste quelques éléments en investissement) et sur ce que vous allez faire en 2016.

Colombes connait, comme toutes les autres collectivités, des contraintes budgétaires fortes. Et ces contraintes sont liées aux réformes successives portées par les différents gouvernements.
Une information complète et transparente aurait indiqué que ces réformes ont été engagées dès la présidence de M. Sarkozy :

·         * Avec En 2010 la suppression de la taxe professionnelle et avec elle la perte d’un levier essentiel de la politique fiscale locale.
·   * Avec Le gel des dotations de l’état pour la période 2011-2013 puis la poursuite de cette baisse par le gouvernement actuel mettant les collectivités à contribution dans la réduction du déficit public.
·       *   Avec à un autre niveau, le renforcement de la péréquation au travers de deux fonds de solidarité au niveau de l’ile de France et au niveau national.
·      Et la réforme territoriale entrée en vigueur en 2016

Toutes les collectivités subissent  ces contraintes. Et elles communiquent toutes sur cette situation. Elles le font même en dépassant les clivages politiques comme en témoigne les expressions de l’AMF, association pluraliste des maires de France qui interpelle les pouvoirs publics sur l’impact de ces mesures pour  les territoires, et leurs habitants. Le discours est responsable parce qu’il est celui d’hommes et de femmes maires, président(es) d’agglomération qui se sont toujours montrés soucieux de la maitrise des dépenses publiques et qui sont attachés au service public et à son ancrage dans les territoires.

 Je l’ai dit lors de débats budgétaires précédents ces réformes marquent un changement radical de modèle pour les collectivités locales.
C’est une situation durable pour les communes qui doivent apporter des réponses en montrant, encore plus qu’elles ne l’ont fait jusqu’à présent, leur capacité à s’adapter, à innover en préservant la richesse du service public local c’est à dire sa capacité en prendre en compte la complexité de la période actuelle : une complexité au plan social, économique, démocratique.

Ce n’est pas simple mais c’est un enjeu majeur pour les collectivités.  

Mais vous, vous n’êtes pas dans ce discours.
Vous n’y êtes pas parce que votre objectif n’est pas de défendre le service public au bénéfice de tous les habitants de notre ville, ni de porter un service public garant de la cohésion sociale.

Vous n’y êtes pas parce que votre  politique est celle d’un affaiblissement du service public. Comme vous l’aviez fait déjà, lors de votre premier mandat, en 2001, alors que ce contexte international, européen, national était tout autre et bien différent de l’actuel.
Finalement qu’importe la période, qu’elle soit de croissance ou de crise, qu’importe les contraintes, qu’importe les besoins réels de la ville et de ses habitants votre objectif, Mme le Maire, reste constant et il n’est guère favorable aux colombiens.

Alors qu’allez vous supprimer cette fois ?
Vous ne dévoilez pas grand-chose sur le sujet. Pour ne pas dire rien. Vous vous cachez derrière un discours orienté, des attaques perpétuelles, une campagne de communication pas très glorieuse pour l’image de la politique. A la lecture du document on a le sentiment que la vie continue son cours normalement ;
Pourtant la situation va continuer à se dégrader à colombes cette année.
Je vais juste citer cette phrase p 15 de votre rapport d’orientations budgétaires : « la ville poursuivra en 2016 la politique qu’elle a menée depuis 2014 et continuera à diminuer ses dépenses de fonctionnement ». Avec un objectif de baisse que vous indiquez à 3.2 M€ soit l’équivalent de la suppression d’environ  90 postes d’agents.  Qu’il faut ajouter aux 150 suppressions que vous avez votées dans votre budget 2015. On ne fait pas le même service public avec 250 postes en moins.

Ou, qui, quels services, quelles prestations vont être supprimés? 

L’an dernier nous avons eu le centre municipal de santé, les mairies de quartier, le personnel d’entretien des batiments communaux, les animateurs. Qu’allez-vous faire cette année ?
Rien n’est indiqué….
Vous parlez dans votre tribune  de recentrer l’action de la ville sur ces missions essentielles. Mais avec un tel niveau de rabotage ce n’est plus du recentrage….

C’est peut être finalement une politique qui commence à bien se dessiner même si vous mettez toujours beaucoup d’énergie à ne pas l’expliquer aux colombiens, ni à l’assumer clairement. J’aimerai personnellement voir cette énergie déployée pour servir les colombiens, tous les colombiens.

Je vous remercie,