mercredi 3 septembre 2014

Suite de la tribune "expression libre..." du Journal Municipal de septembre


440 signes pour s’interroger sur les premières mesures décidées par le maire

On ne peut certes pas évaluer l’action d’un nouveau maire au bout de 5 mois. Mais les premières décisions donnent le ton. A Colombes, elles remettent la discrimination et la démagogie au cœur de l’action politique. Le service public est remis en cause là où il devrait être en soutien aux familles. Les communes doivent prôner la proximité, l’écoute, le rassemblement et être au plus près des besoins de leurs habitants, encore plus dans les périodes difficiles. Au lieu de cela Colombes s’illustre en ne prenant pas en compte la diversité de notre ville, ni sa richesse.   
Je ne crois pas que les Colombiens souhaitent cela. Ils veulent avant tout un maire pour tous …..

Ce que veulent les colombiens c’est un maire pour tous ! Et une ville qui rassemble. 
Aujourd’hui les colombiens, certains colombiens sont exclus de la ville, des équipements et services qu’elle propose du fait de décisions univoques.

Prenons quelques exemples.

La suppression de la piscine à un 1€ pour les 5-16 ans sur la période estivale. L’objectif énoncé par le maire est de ne pas faciliter l’accès du public  jeune au motif que celui-ci crée une insécurité. C’est un bien curieux regard porté sur la jeunesse. Mais aussi sur la situation des familles qui se trouvent de fait tout autant pénalisées. Les familles modestes qui ne partent pas en vacances pour des raisons financières n’ont pu fréquenter la piscine de colombes avec leurs enfants pour les mêmes raisons, le plein tarif leur étant pratiqué. 
C’est bien mal connaitre la situation sociale des familles ou s’en moquer. Un Français sur deux n’est pas parti en vacances cet été. Un quart des enfants ne partent pas en vacances et ce taux atteint 50% pour les familles les plus modestes


L’inscription à la restauration scolaire se fait, à partir de cette rentrée, de façon forfaitaire. Les enfants pour déjeuner à la cantine doivent être inscrits pour toute la durée de l’année, sur des jours fixes et tous les repas sont facturés que le déjeuner soit pris ou pas. Finis la possibilité d’inscrire votre enfant ponctuellement, en fonction d’un agenda professionnel flexible, et on sait combien c’est le cas dans les emplois notamment féminins, finis la garantie de repas équilibrés pour de nombreux enfants……


La réforme des rythmes scolaires que la nouvelle municipalité met en place à la rentrée va à contrecourant des rythmes de l’enfant. Elle n’allège pas la journée d’apprentissage des enfants. Celle-ci reste de 6h et le temps scolaire est organisé sur 8 demi-journées et non 9 comme le préconise la loi mais aussi et surtout la communauté éducative intéressée aux besoins des enfants. Le weekend est rallongé d’une demi-journée créant pour de nombreux enfants une rupture forte dans le lien à l’école et le risque d’une remobilisation encore plus difficile le lundi matin. Bien entendu les enfants ne sont pas tous égaux face à une telle organisation. La réforme devait permettre de réduire ces inégalités, de prendre en compte les rythmes de tous les enfants, les plus grandes difficultés de concentration de certain et de faciliter ainsi leur apprentissage. Mais à Colombes l’éducation de tous les enfants est loin d’être au cœur des préoccupations.

La hausse des indemnités des élus et la baisse du salaire des agents communaux.

950 agents communaux viennent de voir leur fiche de paie réduite de 50€. Aucune concertation, aucune explication communiquée en amont aux agents. Aucun respect. Mme Goueta s’appuie sur une observation de la chambre régionale des comptes concernant une prime pour la supprimer sans aucune autre forme de compensation. Une prime que les autres agents communaux des villes du département continueront eux de percevoir.  Mais les agents colombiens devront se serrer un peu plus la ceinture. Je dis un peu plus car le salaire des fonctionnaires n’a pas été revalorisé par l’état depuis 4 ans ! 
Etc…

Quel message est passé au travers de ces décisions ? 
Quelle vision de Colombes est défendue ?

Pas celle d’une ville solidaire et tournée vers l’avenir.
Madame le Maire, il ne faut pas oublier aussi vite ce qu’il s’est passé le 30 mars dernier. A Colombes, comme dans bien d’autres villes, les gagnants des élections municipales ont été les abstentionnistes. C’est eux qui sont arrivés en tête et grâce auxquels vous avez été élue. Ces 19 000 colombiens qui trouvent la vie dure, qui pensent que le service public ne leur tend pas assez la main….

Vous leur devez une écoute, vous devez prendre en compte leurs attentes.  Il en va de la démocratie. 

Ces premières mesures  ne vont pas dans le bon sens, 
pas dans le sens d’un maire pour tous.



Véronique MONGE
Conseillère Municipale
Citoyens Autrement