samedi 3 mai 2014

COMMUNIQUE DE PRESSE suite au Conseil du 30 avril 2014


L’OPPOSITION   CENSURÉE A COLOMBES


Pour le 3ème conseil municipal consécutif le Maire, 
Madame Goueta, ne permet pas à l’opposition de s’exprimer sur des questions majeures. Lors du conseil municipal d’installation elle n'a autorisé aucune intervention aux membres de l’opposition pour commenter les résultats de ce scrutin. 
Elle l'a encore refusé au conseil municipal suivant, le 11 avril.



Une nouvelle fois, le 30 avril le maire refuse une prise de parole de l’opposition dans le cadre d’un exposé sur la situation financière de la collectivité.
Le conseil municipal avait à son ordre du jour la présentation d’un document prospectif réalisé par le cabinet Klopfer en décembre 2013 donnant à 3 ans les tendances d’évolutions financières de Colombes et les resituant dans le contexte national difficile pour l’ensemble des collectivités locales. Ce document avait été commandé par l'ancienne majorité dans le cadre d’un suivi rigoureux de son budget. Sa présentation n’est pas en cause.

Par contre ce sujet comme d’autres doit pouvoir être commenté au plan politique.

Alors que l'opposition demande si des interventions seront bien possibles suite à la présentation, comme cela s’est toujours pratiqué, Mme le Maire refuse. L’opposition insiste, considérant que c’est un sujet important qui nécessite un échange, mais le maire s’obstine appuyé par ses maires adjoints qui marquent la censure en coupant le micro. 
Mme Goueta oublie que l’opposition a aussi été élue par les Colombiens et pratique la censure donnant ainsi une piètre image de la démocratie.

Devant cette absence de respect de l’expression politique de toutes les composantes, l’opposition quitte le conseil municipal.








jeudi 1 mai 2014


INTERVENTION DE VERONIQUE MONGE 

CONSEIL MUNICIPAL DU 30 AVRIL 2014


DELIBERATION 1 :

PERSONNEL COMMUNAL – REMISE DE BONS D’ACHATS A L’OCCASION DE LA FETE DES MERES, DE LA REMISE DE MEDAILLES DU TRAVAIL ET DES DEPARTS A LA RETRAITE


Madame Le Maire, 

Je souhaite avoir une explication de vote sur cette délibération qui concerne le personnel communal. 
Vous l’avez indiqué la ville octroi, depuis de nombreuses années, des bons d’achats au personnel à l’occasion de la remise des médailles du travail et des départs à  la retraite. Ce sont des événements importants dans le parcours professionnel des agents qui marquent la durée de l’activité professionnelle de chacun, de l’engagement en faveur du service public. 

Je ne peux qu’être favorable à ces deux initiatives. 

Par contre, je ne peux souscrire à l’intégration de la fête des mères qui ne porte pas les valeurs d’égalité, de respect, d’émancipation des femmes que je défends. 
Cette fête honore la mère. Elle peut trouver un sens,  dans la sphère privée de la famille comme on y trouve aussi aujourd’hui la fête des pères. Mais elle n’a par contre aucune place dans la sphère publique des collectivités territoriales. 
Il faut se rappeler que cette fête a été au cœur des mesures d’ordre social que prit l’état français en 1940 sous le gouvernement Pétain renforçant la place d’épouse et de mère de la femme et restreignant voire niant ses libertés individuelles :

Avec : 
 - Interdiction d’embauche des femmes mariées dans les services de l’état, 
- interdiction de divorcer dans un délai de 3 ans de mariage, 
- interdiction d’avorter….

La femme est dans ces années là asservie à sa maison, sa famille et aux taches domestiques.

A notre époque, au XXIème siècle réintroduire dans la sphère publique de l’état ou des collectivités territoriales la fête des mères est un acte de régression sociale. 

En tant qu’élus nous nous devons de porter un message de progrès sur cette question de la place de la femme dans notre société. Il ne faut pas oublier que dans notre pays une femme meurt tous les 3 jours des suites de violences conjugales, que l’accès dans les professions et les salaires leur est plus difficile, qu’elles sont plus représentées dans l’emploi précaire etc…

La ville de colombes, comme toutes les collectivités, doit continuer d’affirmer sa volonté de contribuer à ce progrès social en se préoccupant des conditions de vie et de travail des femmes, comme nous l’avons fait par exemple avec la refonte du régime indemnitaire.
Il ne s’agit pas de nier l’attachement que certaines femmes peuvent avoir à cette cérémonie de la fête des mères et au cadeau qui va avec. 
Mais je reste persuadée que les femmes veulent, avant toute chose, qu’elles soient mères ou pas, être reconnue dans les responsabilités souvent nombreuses qu’elles assument tous les jours, être respectées. Pourquoi ne pas proposer une fête des femmes, de toutes les femmes avec remise de bons d’achats mais aussi, à cette occasion, un temps de valorisation de  leurs actions, des projets qu’elles conduisent, de leurs compétences. 

Dans une collectivité comme colombes de 2 300 agents, nombreuses sont les femmes qui prennent des initiatives, qui part leur travail au quotidien rendent un service aux habitants. Cette évolution vers une fête des femmes serait un message d’une autre nature.

J’aurai souhaité que cette délibération soit scindée en deux : une concernant la médaille du travail et les départs à la retraite que j’aurai votée favorablement et une autre sur la fête des mères. Je n’ai pas eu l’occasion de vous en faire part lors de la réunion préalable au conseil municipal puisque vous avez refusé ma présence. Je le fais donc en séance. Si ma proposition était refusée je m’abstiendrai sur cette délibération.

Enfin, vous n’avez pas voulu, le soir d’installation du conseil municipal, donner la parole à l’opposition.
Je profite donc de cette délibération qui concerne le personnel communal pour remercier l’ensemble des services municipaux qui font un travail remarquable au service des colombiens, et les 2 300 agents, hommes et femmes confondus, qui par leur action donnent tout son sens à un service public qui allie la proximité, l’écoute, la modernité, et l’efficacité.

Je vous remercie