mercredi 13 février 2013

Un vote historique : vers de nouveaux droits civiques pour tous et une société plus juste

Un vote historique. L’adoption du projet de loi du mariage pour tous, ce mardi 12 février, offre enfin une sécurité juridique et les garanties de solidarité à toutes les personnes désirant se marier.

En Belgique, la légalisation du mariage pour tous remontait à 2003 (2001 aux Pays-Bas). Après plusieurs années de pratiques dans ce pays, force est de constater que l’organisation sociale de la société n’a pas été bouleversée. En réalité le sentiment d’appartenance des personnes homosexuelles à la communauté civile et politique belge a même été renforcé, constat repris par Salvatore d’Amore, psychologue spécialiste de la famille et enseignant-chercheur à l’Université de Liège. Un pas de plus vers la sortie de la clandestinité affective et sociale, qui a été rendue possible grâce à l’égalité d’accès aux institutions civiles et d’intégration à la société aux couples de même sexe.

Un chemin qui sera suivi dans les esprits ces prochaines années en France, nous l’espérons, et qui permettra de marginaliser toujours plus ces propos discriminants et souvent violents qui ont été entendus jusque dans l’hémicycle de notre Assemblée Nationale [1].

Au delà de la question du mariage, la Société française a pu commencer à réfléchir aux questions liées à l’ouverture du droit à l’adoption, ou encore à la procréation médicalement assistée pour tous. Ces questionnements sont toujours utiles et fertiles pour le progrès de nos sociétés. Nul doute que nous aurons l’occasion de réfléchir plus en profondeur à ces questions lors de prochains débats.


[1] Alors que les débats autour du projet de loi en France ont été le siège d’échanges particulièrement clivant et violents, les pays européens voisins ont connu des destinées plus pacifiées. En Grande Bretagne, c’est la droite conservatrice qui a ainsi été à l’origine du projet de loi voté en une journée. En Belgique, les libéraux se sont joint à la majorité rose-verte lors du vote du texte en Assemblée en 2003… une fraction des chrétiens-démocrates apportant même leur soutien au texte lors de son passage au Sénat.